Amplifier les voix : un voyage dans le monde des balados consacrés à l’immigration (1ère partie)
octobre 30, 2023
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Pour ce premier article de mise en lumière d’un membre, nous vous proposons une série spéciale sur les coulisses du monde captivant de la baladodiffusion. Laissez-vous inspirer par les balados de deux organismes membres partageant des histoires et des points de vue sur le parcours des nouveaux arrivants et des nouvelles arrivantes. Tirez parti de leur expérience et découvrez l’avenir de leurs émissions. Qui sait, cela vous donnera peut-être l’envie de lancer votre propre balado!
Cet article met en vedette Lina Gharbiya, responsable de l’établissement des nouveaux arrivants anglophones au Centre des nouveaux arrivants de Saint Jean, qui nous éclaire sur le balado Racialized 506.
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ARAISA : Qu’est-ce qui vous a incité à créer un podcast sur le thème de l’immigration?
Lina Gharbiya : Nous travaillons avec des nouveaux-elles arrivant-e-s, des étudiant-e-s international-e-s, des familles, des jeunes, des travailleurs et travailleuses qualifié-e-s, des réfugié-e-s et bien d’autres encore, qui sont confronté-e-s à différents types et niveaux de racisme. Nous voulions amplifier les voix des groupes sous-représentés et souligner l’importance de renforcer les discussions pertinentes et sûres pour la participation du public, des personnes d’influence, des décisionnaires, etc.
Nous espérions qu’en agissant de la sorte, nous pourrions contester efficacement les nombreuses formes de racisme, qu’il s’agisse des structures politiques et économiques de la société, de notre système juridique, des soins de santé, de nos établissements d’enseignement, des médias ou des actes de racisme trop fréquents dont nous faisons l’expérience quotidiennement dans notre ville.Could you share the journey of turning that inspiration into a reality?
Pourriez-vous nous raconter comment cette inspiration s’est concrétisée?
L.G : Je venais de rencontrer Bob [Bob Whitney] à l’époque. C’est un professeur d’histoire à la retraite de l’université du Nouveau-Brunswick qui a travaillé sur de nombreuses causes liées aux droits humains. C’était la personne idéale à qui demander de l’aide et du soutien.
Bob, le directeur du Centre des nouveaux arrivants de Saint Jean (CNASJ), le spécialiste de la communication du CNASJ et moi-même avons tenu de nombreuses réunions pour déterminer comment nous allions nous y prendre. Nous étions unanimes pour dire que c’était extrêmement important et qu’il était temps de donner une voix à nos nouveaux et nouvelles arrivant-e-s au sein de la communauté. Un nombre incalculable de réunions ont abouti à l’idée d’un balado pour atteindre plus de gens et un public différent. Le choix des titres, la hiérarchisation des sujets, l’identification des intervenant-e-s et la diffusion ont été autant de défis à relever à ce stade.
Le pouvoir de la narration est au cœur des balados. Comment sélectionnez-vous les histoires que vous présentez?
L.G. : Les histoires au sein de la communauté, les médias et ce que nous entendons des nouveaux et nouvelles arrivant-e-s sont notre principale source d’inspiration pour nos sujets. Les invité-e-s peuvent être des membres de la communauté qui représentent un certain groupe ethnique, des personnes influentes, et des représentant-e-s occupant des postes sensibles et importants au sein de la communauté.
Y a-t-il des idées fausses ou des mythes importants sur l’immigration que vous vouliez dissiper dans votre balado? Si oui, comment les avez-vous abordés?
L.G : Lorsque la plupart des nouveaux-elles arrivant-e-s ont un accent différent, les gens supposent qu’ils-elles ne parlent pas anglais, ce qui les frustre immédiatement et/ou leur fait penser que ces nouveaux-elles arrivant-e-s manquent d’intelligence et de connaissances. C’est pourquoi nous invitons divers nouveaux-elles arrivant-e-s à parler d’eux-elles-mêmes et de leurs expériences, des politicien-ne-s et des représentant-e-s des médias à aborder les défis auxquels les nouveaux-elles arrivant-e-s sont confronté-e-s dans la communauté, ainsi que des représentant-e-s des écoles à aborder les défis à relever dans les écoles et partout ailleurs.
Quels conseils donneriez-vous à une personne désireuse de lancer un balado dans le secteur de l’établissement et de l’intégration?
L.G : Identifiez votre objectif, assurez-vous de répondre au pourquoi et au comment. C’est très important. Soyez patient-e et n’hésitez pas à demander de l’aide.
En regardant vers l’avenir, à quoi vos auditeurs-trices peuvent-ils-elles s’attendre avec votre balado? Y a-t-il des projets ou des développements que vous aimeriez partager?
L.G : Nous avons un nouveau look cette saison! Il s’agit toujours d’un balado, mais avec un format différent. Nous espérons que les personnes qui nous écoutent l’apprécieront.
Si vous deviez créer un bêtisier de votre balado, quel serait le moment le plus drôle que vous y incluriez?
L.G: Au lieu de dire “il reste 5 minutes”, puis “il reste 2 minutes” et ainsi de suite, j’ai une fiche que je place sur ma caméra pour que les invité-e-s la voient et que cela n’affecte pas l’enregistrement audio. Les gens ont adoré et ri lorsque j’ai utilisé les fiches pour informer les invité-e-s qu’il fallait conclure
Avez-vous des rituels de balado ou des habitudes particulières qui vous aident à vous mettre dans l’ambiance avant l’enregistrement?
L.G: Rien de particulier, je prépare simplement mon emplacement habituel sur la table de ma salle à manger, avec mon café dans ma tasse spéciale
Y a-t-il quelque chose qui vous a surpris dans le monde du balado et auquel vous ne vous attendiez pas?
L.G : C’est beaucoup plus facile que l’enregistrement vidéo! Pas besoin de se soucier de son apparence, de ses expressions faciales et de son langage corporel.
Combien de temps faut-il pour créer un épisode?
L.G : Entre 12 et 24 heures, en fonction de la durée de l’enregistrement et de la post-production. Cela n’inclut pas les heures de planification et de finalisation des réunions d’enregistrement avec les invité-e-s.
De nombreux futurs créateurs-trices de balados sont impatients de savoir comment se constituer un public fidèle. Quelles stratégies avez-vous utilisées pour susciter l’intérêt de vos auditeurs-trices et augmenter leur nombre?
L.G : Veillez à ne pas répéter les mêmes idées, soyez constant-e, ayez des invité-e-s intéressant-e-s et posez les questions difficiles que les gens aimeraient entendre. N’oubliez pas que vous êtes la voix et que vous donnez la parole aux nouveaux-elles arrivant-e-s.
En tant qu’animatrice d’un balado consacré à l’immigration, quel type de retour avez-vous reçu de votre public? Cela a-t-il donné lieu à des résultats ou à des liens inattendus?
L.G : Le balado est axé sur les difficultés rencontrées par les nouveaux-elles arrivant-e-s. Qu’il s’agisse de nouveaux-elles arrivant-e-s ou de la population locale, il s’agit d’un sujet d’actualité et d’une source d’inspiration. Quel que soit leur statut, les gens adorent l’émission, l’ouverture d’esprit des invités, les questions difficiles et la possibilité de faire entendre leur voix.
Avez-vous connu des moments de doute ou d’incertitude dans votre expérience de balado? Comment avez-vous traversé ces moments?
L.G : Absolument, il y a toujours de tels moments! Le temps nécessaire à la planification et à la préparation devenait de plus en plus difficile. Mais nous avions d’excellents invité-e-s qui discutaient de sujets complexes et souvent sensibles que nous devions découvrir et dont nous devions discuter en tant que communauté. L’un de nos principaux objectifs pour ces conversations et ces balados était d’amplifier les voix des groupes sous-représentés. Cet objectif est au cœur de notre “Pourquoi” et nous permettra toujours de rester centrés, même lorsque nous serons confrontés à ces défis.
Enfin, s’il y a une chose que vous espérez que vos auditeurs-trices retirent de votre balado, quelle serait-elle?
L.G : Nous sommes une seule et même communauté, nouveaux-elles arrivant-e-s, ancien-ne-s arrivant-e-s, citoyen-ne-s local-e-s, résident-e-s, qui que vous soyez, nous sommes tous et toutes une seule et même communauté, et notre communauté ne peut pas s’épanouir sans que nous travaillions tous et toutes ensemble pour aller de l’avant.
Pour écouter Racialized 506 (en anglais): Saison 1 | Saison 2
La semaine prochaine, nous présenterons le balado Welcome to Cape Breton par le Cape Breton Partnership. Jeremy Martell, le directeur des communications.du Partnership et Kailea Pedley, gestionnaire de programme au Cape Breton Local Immigration Partnership, partageront leur expérience avec nous.
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Vous avez une histoire unique à partager? Nous invitons les organismes membres à proposer des idées pour nos articles “Lumière sur les membres”. Partagez vos idées et inspirez vos collègues du secteur de l’établissement et de l’intégration. Nous voulons mettre en lumière votre expertise et votre travail exceptionnel!
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