Centre des nouveaux arrivants de Saint John

Pour ce premier article sur les membres, nous vous présentons une série spéciale sur les coulisses du monde captivant du podcasting. Laissez-vous inspirer par les podcasts de deux organisations membres qui partagent des histoires et des points de vue sur le parcours des nouveaux arrivants. Tirez parti de leur expérience et découvrez en avant-première l’avenir de leurs émissions. Qui sait, peut-être serez-vous inspiré pour lancer votre propre émission ! Cet article met en vedette Lina Gharbiya, responsable de l’établissement des nouveaux arrivants anglophones au Centre des nouveaux arrivants de Saint John, qui nous éclaire sur la baladodiffusion Racialized 506.

ARAISA : Qu’est-ce qui vous a incité à créer un podcast sur le thème de l’immigration ?
Lina Gharbiya: Nous travaillons avec des nouveaux arrivants, des étudiants internationaux, des familles, des jeunes, des travailleurs qualifiés, des réfugiés et d’autres encore, qui sont confrontés à différents types et niveaux de racisme. Nous voulions amplifier les voix des groupes sous-représentés et souligner l’importance de renforcer les discussions significatives et sûres pour la participation du public, des influenceurs, des décideurs et autres.

Nous espérions qu’en agissant de la sorte, nous pourrions contester efficacement les nombreuses formes de racisme, qu’il s’agisse des structures politiques et économiques de la société, de notre système juridique, des soins de santé, de nos établissements d’enseignement, des médias ou des actes de racisme trop fréquents dont nous faisons l’expérience quotidiennement dans notre ville.

Pourriez-vous nous raconter comment cette inspiration s’est concrétisée ?
L.G : À l’époque, je venais de rencontrer Bob [Bob Whitney]. C’est un professeur d’histoire à la retraite de l’université du Nouveau-Brunswick qui a travaillé sur de nombreuses causes liées aux droits de l’homme. Il était la personne idéale à qui demander de l’aide et du soutien. Bob, le directeur du Saint John Newcomers Center (SJNC), le spécialiste de la communication du SJNC et moi-même avons eu de nombreuses réunions pour déterminer comment nous allions procéder. Nous étions tous d’accord pour dire que c’était extrêmement important et qu’il était temps de donner une voix à nos nouveaux arrivants dans la communauté. Un nombre incalculable de réunions ont abouti à l’idée d’un podcast pour atteindre plus de personnes et un public différent. Le choix des titres, la hiérarchisation des sujets, l’identification des intervenants et la diffusion ont été autant de défis à relever à ce stade.

Le pouvoir de la narration est au cœur des podcasts. Comment sélectionnez-vous les histoires que vous présentez ?
L.G : Les histoires au sein de la communauté, les médias et ce que nous entendons des nouveaux arrivants sont notre principale source d’inspiration pour nos sujets. Les invités peuvent être des membres de la communauté qui représentent un certain groupe ethnique, des personnes influentes au sein de la communauté et des représentants occupant des postes sensibles et importants au sein de la communauté.

Y a-t-il des idées fausses ou des mythes importants sur l’immigration que vous vouliez dissiper par le biais de votre podcast ? Si oui, comment les avez-vous abordés ?
L.G : Lorsque la plupart des nouveaux arrivants ont un accent différent, les gens supposent qu’ils ne peuvent pas parler anglais, ce qui les frustre immédiatement et/ou leur fait penser que ces nouveaux arrivants manquent d’intelligence et de connaissances. C’est pourquoi nous invitons divers nouveaux arrivants à parler d’eux-mêmes et de leurs expériences, des politiciens et des représentants des médias à aborder les défis auxquels les nouveaux arrivants sont confrontés dans la communauté, ainsi que des représentants des écoles à aborder les défis dans les écoles et partout ailleurs.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite lancer un podcast dans le secteur de l’établissement et de l’intégration ?
L.G : Identifiez votre objectif, assurez-vous de répondre au pourquoi et au comment. C’est très important. Soyez patient et n’hésitez pas à demander de l’aide.

En ce qui concerne l’avenir, que peuvent attendre vos auditeurs de votre podcast ? Avez-vous des projets ou des développements passionnants que vous aimeriez partager avec nous ?
L.G : Nous avons un nouveau look cette saison ! Il s’agit toujours d’un podcast, mais avec un format différent. Nous espérons que les auditeurs l’apprécieront.

Si vous deviez créer un bêtisier de votre podcast, quel serait le moment le plus drôle que vous y incluriez ?
L.G : Un fait amusant est que certains invités dépassent leur temps de parole, alors au lieu de dire ” il reste 5 minutes “, puis ” il reste 2 minutes ” et ainsi de suite, j’ai une carte de repérage que je place sur mon appareil photo pour que l’invité la voie et que cela n’affecte pas l’enregistrement audio. Les gens ont adoré et ri lorsque j’ai utilisé les cartes de repérage pour informer les invités qu’ils devaient terminer ?

Avez-vous des rituels de podcast ou des habitudes bizarres qui vous aident à vous mettre dans l’ambiance avant l’enregistrement ?
L.G : Rien de particulier, je prépare simplement ma place habituelle sur la table de la salle à manger, avec mon café dans ma tasse spéciale ?

Y a-t-il quelque chose qui vous a surpris dans le monde du podcasting et auquel vous ne vous attendiez pas ?
L.G : C’est beaucoup plus facile que l’enregistrement vidéo ! Vous n’avez pas à vous soucier de votre apparence, de l’expression de votre visage et de votre langage corporel.

Combien de temps faut-il pour créer un épisode de podcast ?
L.G : Entre 12 et 24 heures, en fonction de la durée de l’enregistrement et de la post-production. Cette fourchette n’inclut pas les heures de planification et de clôture des réunions d’enregistrement avec les invités.

De nombreux podcasteurs en herbe souhaitent savoir comment se constituer un public fidèle. Quelles stratégies avez-vous employées pour engager et développer votre base d’auditeurs ?
L.G : Veillez à ne pas répéter les mêmes idées, soyez cohérent, ayez toujours des invités intéressants et posez les questions difficiles que les gens aimeraient entendre. N’oubliez pas que vous êtes la voix et que vous donnez la parole aux nouveaux arrivants.

En tant qu’animateurs d’un podcast consacré à l’immigration, quel type de retour avez-vous reçu de votre public ? Cela a-t-il donné lieu à des résultats ou à des liens inattendus ?
L.G : It [the podcast] se concentre sur les défis des nouveaux arrivants. Qu’ils soient nouveaux arrivants ou locaux, les gens aiment l’émission et l’ouverture d’esprit des invités, les questions difficiles et la possibilité de faire entendre leur voix.

Avez-vous connu des moments de doute ou d’incertitude dans votre parcours de podcasting ? Comment avez-vous traversé ces périodes difficiles ?
L.G : Absolument, il y a toujours ces moments-là ! Le temps nécessaire à la planification et à la préparation devenait de plus en plus difficile. Mais nous avions d’excellents invités qui discutaient de sujets complexes et souvent délicats que nous devions découvrir et dont nous devions discuter en tant que communauté. L’un de nos principaux objectifs pour ces conversations et podcasts était d’amplifier les voix des groupes sous-représentés. Cet objectif est au cœur de notre “Pourquoi” et nous permettra toujours de rester centrés, même lorsque nous serons confrontés à ces défis.

Enfin, s’il y a une chose que vous espérez que vos auditeurs retirent de votre podcast, quelle serait-elle ?
L.G : Nous sommes tous une seule et même communauté, nouveaux arrivants, anciens arrivants, citoyens locaux, résidents, qui que vous soyez, nous ne faisons qu’un, et notre communauté ne peut s’épanouir sans que nous travaillions tous ensemble pour aller de l’avant.

Écoutez Racialized 506 : Saison 1 | Saison 2

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